*Tiens-toi droit. Lève un peu la tête… Parcours la place d’un regard dur et autoritaire*
A me concentrer comme ça les gens devait surtout se dire que je n’étais pas allé a la grosse commission depuis des jours, ou encore pour parler plus vulgairement que je tenais fermement un bâton dans mon derrière ! Très peu convaincant comme force de l’Ordre. Mais lorsque je fronçais les sourcils pour me donner un air plus autoritaire, cela me donné un air boudeur, ce qui amusait les passant, et me faisait m’empourprer. Le pire avait été lorsque j’avais entamé un tour de la grande place en tenant mon arme comme dans les défilés militaires d’autrefois. Dans le rythme de la marche mon arme avait été projetée dans les airs, voulant la rattraper je brandis les bras. Les gens avaient déjà commencé à rire, mais leurs amusements étouffés s’étaient transformés en hilarité générale quand lors de sa chute, elle me retomba sur la tête et qu’un juron sorti de ma bouche dans une voix suraiguë…
« Hé la majorette ! Tu as oublié ta jupe ! » Avait crié un passant.
Certes, ce n’étais pas ainsi que j’allais inspirer de l’autorité. Il fallait qu’ils me craignent, qu’ils me redoutent… Ainsi je m’exerçai à arborer une prestance adéquate, sans grand succès je l’avoue. Cette première journée n’était donc pas un franc succès, cependant j’avais su garder l’ordre et le calme sur la Place Publique, mes supérieurs ne seraient pas forcés d’être informé pour mon humiliation publique, ainsi mon honneur resterait sauf, du moins pour l’instant.
Vers quatorze heure un autre soldat vint a ma rencontre :
« Aller mon p’tit gars ! Je prends ta relève ! va te rafraichir un peu, ta garde est levée, tu dois aller refaire ton stock de Librium ! … Petit !!! si en revenant tu pouvais me rapporter de quoi grignoter ca serait fort aimable ! »
Je lui laisse donc ma place, en l’entendant malgré tout marmonner dans mon dos « salut Majorette »
*Et Merde*…